Faire l’amour augmente notre espérance de vie
Pour rester jeune, il y a ceux qui ne jurent que par le Botox ou l’acide hyaluronique. Et il y a ceux qui misent sur… le sexe. De nouvelles études internationales, exposées par le docteur Frédéric Saldmann dans « la Vie et le Temps », qui vient de paraître chez Flammarion*, nous révèlent que des rapports sexuels réguliers protègent notre santé.
Le sexe, en effet, freine l’apparition de nombreuses maladies, comme le cancer ou les maladies cardio-vasculaires.
L’hormone de l’amour protège les femmes du cancer du sein. Concernant les femmes, c’est l’ocytocine qui joue un rôle clé. Cette hormone est celle qui déclenche l’accouchement, permet l’allaitement et favorise l’attachement de la mère à son enfant et de la femme à son homme. Or il se trouve, explique Frédéric Saldmann, praticien attaché des Hôpitaux de Paris, cardiologue et nutritionniste, que « l’ocytocine qui est libérée lors des rapports sexuels a un effet protecteur contre le cancer du sein ». D’ailleurs, au XVIIIe siècle déjà, un médecin italien, le professeur Ramazzini, avait pressenti ce phénomène en constatant qu’il y avait beaucoup plus de cancers du sein dans les couvents…
Chez les hommes, des rapports fréquents éloignent le cancer de la prostate. Du côté de ces messieurs, une étude américaine réalisée sur 30000 hommes conclut que l’éjaculation fréquente protège l’homme du cancer de la prostate. « On a découvert que 21 éjaculations par mois réduisent le risque de cancer de la prostate d’un tiers », explique Frédéric Saldmann. L’étude précise que le bénéfice en matière de prévention du cancer de la prostate devient significatif à partir de 12 éjaculations par mois. Qu’en est-il d’un point de vue médical? Les éjaculations fréquentes permettent à la glande prostatique d’évacuer les carcinogènes qui s’accumulent dans la prostate. « Les émissions de sperme contribuent au nettoyage régulier de la prostate », résume Frédéric Saldmann.
Pour eux comme pour elles, faire trois fois l’amour par semaine fait gagner dix ans d’espérance de vie. Le cœur — au sens propre — a lui aussi ses raisons d’adopter l’amour physique. « On sait aujourd’hui que les rapports physiques ne sont pas nuisibles pour le cœur, mais tendent au contraire à le préserver », note Frédéric Saldmann. Pourquoi? « Parce que le rapport déclenche un effort physique qui s’apparente au sport : fréquence cardiaque à la hausse, sueurs et sollicitations de nombreux muscles, cuisses, fesses, bras, cou et thorax. » Par ailleurs, faire l’amour favorise la sécrétion de testostérone qui entretient ces muscles. « Un bon rapport sexuel fait perdre environ 200 calories, soit l’équivalent de vingt minutes de course à pied », constate le cardiologue, qui ajoute qu’« une activité sexuelle soutenue limite la formation de plaques d’athérosclérose sur les artères ». Enfin, le professeur David Weeks, de l’hôpital d’Edimbourg, conclut, au terme d’une étude portant sur 3500 personnes de 18 à 102 ans, que « trois rapports sexuels par semaine permettent d’allonger la durée de vie de dix ans ».
Et vive les cercles vertueux. Amélioration de la qualité du sommeil (critère qui lui-même favorise la santé cardiaque), réduction du stress, de l’anxiété, des états dépressifs… Le fait d’être épanoui sexuellement entraîne une cascade d’effets bénéfiques. A l’heure où ce que l’on appelle l’« hygiène de vie » nous dicte sans arrêt des commandements rébarbatifs — tu ne grignoteras point, tu ne mangeras pas trop gras, trop salé, trop sucré — en voici enfin un qui fait plaisir : tu feras l’amour, et souvent!
* « La Vie et le Temps, les nouveaux boucliers anti-âge » du docteur Frédéric Saldmann, Flammarion, 20 €.
Source LeParisien
Post a comment
You must be logged in to post a comment.