Exclusif Numerama : le document secret de l’Hadopi sur les moyens de sécurisation

Posted on juillet 30th, 2010 in Informatique by obi3fr

Malgré l’interdiction faite par l’, et en vertu du droit à l’information, Numerama diffuse le document de consultation relatif au projet de spécifications fonctionnelles des moyens de sécurisation. On peut donc, enfin, parler de consultation publique.

Malgré notre demande renouvelée hier, sur le fondement de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 qui organise le droit d’accès aux documents administratifs, la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) ne nous a pas transmis « le document relatif au Projet de spécifications fonctionnelles des moyens de sécurisation ». Alors qu’il est la base d’une « consultation publique », l’Hadopi estime qu’il s’agit là d’un document secret, de caractère préparatoire. Une situation inédite qui révèle tout l’inconfort de la Haute Autorité face aux moyens de sécurisation, qui sont pourtant la clé de voute de la riposte graduée.

Cependant, plusieurs sources qui ont eu communication du document, parce qu’elles répondent aux critères professionnels définis par la Haute Autorité, nous l’ont transmis. En application de la loi de 1978 et par application du droit à l’information, nous le diffusons ci-dessous malgré la notice « Confidentiel – à ne pas diffuser » qui apparaît sur l’ensemble des 36 pages du document. S’il le faut, nous défendrons en justice ce droit d’information du public.

Le document, pourtant, ne dit presque rien que l’on ne savait déjà des objectifs des moyens de sécurisation. Autonomes ou intégrés dans des suites d’antivirus ou de logiciels parentaux, ils devront analyser les flux et les protocoles et bloquer ou avertir l’utilisateur de trafics « suspects », analyser la configuration informatique de l’utilisateur (notamment ses logiciels de installés, l’utilisation d’un réseau WiFi ouvert…) pour prévenir des risques, et enregistrer les évènements du logiciel dans un double journal, dont l’un sera chiffré pour empêcher sa modification par l’utilisateur. C’est ce journal, déchiffrable à l’aide d’une clé publique fournie à un « tiers de confiance », qui sera transmis à l’Hadopi pour démontrer que le moyen de sécurisation était actif au moment du illégal supposé.

Parmi les contraintes, le document note que les moyens doivent avoir un faible impact sur les performances des machines, être simples d’utilisation et d’installation, être réalisables sous forme de logiciels libres et pour des OS libres, et ne pas transmettre d’informations à des tiers, sauf la clé de déchiffrage du journal. Il sera par ailleurs interdit, et c’est une bonne nouvelle, d’enregistrer un historique de navigation ou de téléchargement.

Parmi les éléments importants, les moyens de sécurisation devront pouvoir être mis à jour automatiquement, notamment pour la récupération des « listes noires, grises ou blanches ». « Il existe plusieurs sortes de listes, par exemple liste noire des sites interdits par décision de justice, la liste grise des applications suspectes, la liste grise des mots-clés suspects, la liste blanche de l’offre légale. Ces listes peuvent être aussi relatives à des ports TCP, à d’autres entités informatiques », détaille le document réalisé par le professeur Michel Riguidel, qui montre clairement une volonté d’utiliser le logiciel de l’Hadopi à des fins de filtrage.

Le seul passage véritablement stratégique que nous avons décelé qui pourrait justifier la volonté de secret de l’Hadopi est le suivant, qui fait craindre le pire pour les années futures : « pour le moment le parc des boitiers ADSL est très hétérogène, et les boitiers sont dimensionnés de telle manière qu’il est difficile de loger des applications supplémentaires dans ces boitiers. Pourtant, on peut réfléchir à ces solutions pour les futures générations de boitiers, dans le cadre du renouvellement général du parc ».

Contacté par Numerama, le porte-parole de la Quadrature du Net Jérémie Zimmermann juge que « ces specifications délirantes (un super-firewall-antivirus-huissier inviolable tout en un !) illustrent la logique de contrôle des utilisateurs et du Net, parfaitement illusoire, que sous-tend l’HADOPI ». « Il est en soi inquiétant que le gouvernement puisse serieusement envisager ces fonctions de journalisation, enregistrant les moindres faits et gestes des utilisateurs, voire d’étendre le dispositif à toutes les futures « box ». Au dela de ce fantasme sécuritaire, il y a gros à parier que si un tel logiciel voit le jour (ce qui est loin d’etre certain !), il sera contourné et exploité de 15 façons ».

« Il est obcène que l’argent du contribuable soit ainsi utilisé pour se livrer à des expériences de savant fou, dangereuses et vouées à l’échec », condamne-t-il.

Source Numerama

L’intégralité du document est consultable là !


Amazon à l’assaut des cybermarchés

Posted on juillet 30th, 2010 in Marketing by obi3fr

Amazon s’était fait connaître à ses débuts en vendant des livres sur Internet. La palette de ses activités s’est considérablement élargie depuis : musique, photo, informatique, jouets, vêtements, ameublement, petit électroménager, DPH.

Le site américain d’Amazon propose aussi des produits alimentaires. Il était dans la logique des choses que ses cousins européens suivent un jour la tendance. C’est chose faite en Allemagne depuis le 1er juillet. Amazon.de aligne désormais une vaste gamme de 35 000 références alimentaires : de l’épicerie surtout (café, thé, céréales, confiture, etc.) mais aussi du vin et des produits frais : fruits et légumes, produits de la mer, viande, pain, etc.

Le moteur de recherche permet d’effectuer des sélections très pointues : articles pour les végétariens, les amateurs de produits bio, casher ou équitables ou encore pour les clients recherchant des aliments sans gluten.

Livraison gratuite en Grande-Bretagne

Le 7 juillet, le site britannique d’Amazon a lancé à son tour son propre supermarché alimentaire en ligne, avec 22 000 références couvrant globalement les mêmes catégories que la version allemande. Là aussi, les internautes peuvent commander des articles de grandes marques : Nestlé, Cadbury, Senseo, Airwaves, Haribo, Moët & Chandon, Hennessy, etc.

La filiale française d’Amazon n’a pas encore communiqué sur son intention de proposer ou non des produits alimentaires sur son site. Si tel était le cas, cela pourrait rebattre les cartes dans le petit monde des cybermarchés alimentaires français. Pour s’imposer sur cette niche de marché, le géant américain pourrait casser les prix ou faire des sacrifices sur les frais de livraison. La livraison est par exemple gratuite sur le site britannique. Amazon devra en revanche compter avec les drives qui se sont multipliés ces derniers mois en France.

Source Lineaires.com

Alors ça pour moi c’est de la super nouvelle !!!! parce que les supermarchés de ma ville n’ont pas encore compris l’intérêt de la commande internet … risquent bien de comprendre trop tard :-)


Freddy (L’amour est dans le pré) : « Je me sentais mal, mal, mal »

Posted on juillet 30th, 2010 in TéléRéalité by obi3fr

Prématurément abandonné par ses deux prétendantes lundi soir, Freddy revient sur son parcours dans L’amour est dans le pré, aujourd’hui dans France Soir. Inscrit au jeu de M6 par son ancienne petite-amie, l’agriculteur des Deux-Sèvres a participé pour rencontrer l’amour avec une femme prête à accepter son style de vie. Mais ni Magali, son coup de cœur, ni Sylvie, n’ont été sensibles au charme de Freddy.

Blessé par les deux femmes comme par la production, le fermier juge ne pas avoir été montré sous son meilleur jour : « Je suis très déçu et blessé. Ils n’ont gardé que les moments qui ne me plaisaient pas comme quand je me gratte le nez ». Il n’est pas tendre non plus avec Magali, qui s’est moquée de lui et a été, selon lui, « influencée par Sylvie ». Elle aurait, en outre, « parié avec son copain qu’elle viendrait chez moi », explique encore l’agriculteur. Mais Freddy ne s’est pas laissé faire et l’a remise à sa place hors caméra : « J’ai dit à Magali, « tu vas t’en mordre les ongles. Je vais rencontrer une fille plus belle que toi ». »

S’il est de nouveau seul, l’agriculteur bio ne s’en fait pas et raconte même recevoir « des lettres de demandes en mariage ». Avis aux intéressées, il cherche « une femme qui aime les animaux et qui soit glamour ». Mais ne tardez pas trop mesdemoiselles, surtout si vous avez un prénom qui finit en « ie », les préférés de Freddy.

Source Ozap


L’amour est dans le pré 5×08 : Freddy se retrouve seul, Philippe prend tout « à la mouche »

Posted on juillet 30th, 2010 in TéléRéalité by obi3fr

Pour ce huitième épisode, les agriculteurs de l’Amour est dans le pré vont devoir faire un choix et décider s’ils veulent - ou pas - aller à leur tour chez leurs prétendants. Cette semaine, on retrouve Sylvie, Jean-Pierre, Yoann, Vincent, Alain et Freddy. Si certains ont déjà fait leur choix, d’autres, comme Jean-Pierre, vont devoir éliminer un prétendant.

Sylvie. La jeune éleveuse de chevaux est toujours avec Philippe, son apollon de 47 ans. Mais si lui met beaucoup de bonne volonté, elle, reste sur ses gardes. Sylvie est plus en forme que jamais, et s’amuse à taquiner son invité à longueur de journée. Une ballade à cheval à deux est une occasion de plus pour l’éleveuse de se moquer de son prétendant, pas vraiment habitué. Philippe est lassé des réflexions de la belle blonde et lui fait la tête. Le lendemain, alors qu’ils se retrouvent tous les deux au restaurant, Philippe fait part de ses griefs à Sylvie, qui regrette pour sa part que Philippe… « prenne tout à la mouche ». Ca ne s’invente pas !

« Vous n’êtes pas déçues quand même? – Non! »

Freddy. Sylvie et Magali petit-déjeunent avec l’agriculteur et son papa. Mais Sylvie lui annonce rapidement qu’elle veut quitter l’aventure. Freddy tient cependant à lui offrir un petit quelque chose avant son départ. Et alors qu’il va annoncer la nouvelle à Magali, cette dernière lui révèle qu’elle aussi a décidé de partir. Freddy est dévasté. Il ne comprend pas. Sans aucune délicatesse, Magali lui explique la situation : « De toute façon ça n’ira pas plus loin nous deux ». En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Freddy se retrouve sans prétendante. « Pour continuer c’est peut être un peu plus difficile », regrette-t-il. Mais Freddy ne comprend pas que sans prétendante, l’aventure n’est pas difficile : elle est impossible. Alors que les filles s’en vont, Freddy a pensé à leur acheter un petit cadeau d’au revoir. « Vous n’êtes pas déçues quand même », demande Freddy, tout triste, aux deux filles. « Non », répondent-elles en coeur.

Yoann. Ce matin, l’insupportable Géraldine va enfin rentrer chez elle. La jeune femme est déçue, mais comprend le choix de l’agriculteur. Si Gégé est triste, ce n’est pas le cas d’Emmanuelle, bien contente de voir sa rivale prendre la poudre d’escampette. Yoann va donc déposer Gégé à la gare, et ne prend même pas le temps d’attendre le train de la jeune femme. Forcément, il doit aller déjeuner avec sa chérie. Leur déjeuner est l’occasion pour Emmanuelle de lui expliquer qu’elle « peut être un peu jalouse ; ce qui est à moi est à moi ». Le lendemain, Emmanuelle veut rentrer chez elle - pour tout raconter à ses parents et ses amis, pas pour quitter l’agriculteur, rassurez-vous !

« Bah on n’est pas trop blondes »

Vincent. Toujours avec Lætitia et Élodie, l’agriculteur ne sait plus trop qui choisir, même s’il a un coup de cœur pour la seconde. Mais Élodie n’a pas trop apprécié la soirée de la veille, avec les amis de Vincent. Elle est plutôt solitaire, et même si elle a de l’affection pour l’agriculteur, elle a du mal à s’imaginer côtoyer ses amis à longueur de temps. Quant à Lætitia, celle qui adore son chien, elle se sent super à l’aise chez lui et s’est bien entendue avec ses amis. « Ça colle pas avec Laetitia, elle ne m’intéresse pas », déclare pourtant Vincent juste après.

Le soir venu, tous les trois vont au restaurant, l’occasion pour Vincent de bien faire comprendre aux filles qu’il ne veut pas faire la cuisine et qu’à l’avenir, elles devront s’en occuper. Ce qui est dit n’est plus à dire ! Le lendemain, Élodie prend des initiatives et va nourrir seule les brebis avec le tracteur du fermier qui lui fait confiance. La jeune femme aime ce côté de la vie d’agriculteur et Vincent apprécie le fait qu’elle s’intéresse à son métier. L’après–midi, alors que Vincent emmène les filles au Zoo, il compare Élodie à un rhinocéros, mais la jeune femme le prend avec le sourire et rentre dans son jeu. Il n’y a pas à dire, Vincent sait parler aux femmes.

Alain. Avec le gang des F, Fanny et Fabienne, l’agriculteur n’exprime toujours pas clairement ses sentiments. Le matin, il leur explique comment se déroule la culture du blé et les filles s’en sortent bien. « Bah on n’est pas trop blondes », lui répond Fanny la Portugaise, quand elle reçoit un compliment pour son bon travail. Il emmène ensuite les filles faire une partie de bowling. Tous les trois s’amusent comme des petits fous et profitent de ce bon moment. Seule incertitude pour Alain, l’intérêt que lui portent ses prétendantes. Au fil du séjour, l’agriculteur est de plus en plus attentionné pour Fabienne, ce que Fanny remarque bien. Lors d’un dîner, la tension monte à cause d’un… gratin dauphinois. Les filles ne comprennent pas qu’Alain veuille en faire avec du rosbeef froid. Fanny part donc se balader toute seule pour réfléchir un peu à ses sentiments, et décide de quitter l’aventure, même si elle garde ça pour elle pour l’instant.

« J’ai envie de te faire des bisous! Que des bisous? »

Jean-Pierre. L’agriculteur breton est toujours avec ses deux prétendantes, Nadèche et Christelle. JP veut passer du temps seul à seul avec les deux femmes avant de faire son choix. Il a décidé d’offrir un baptême de l’air à Nadèche. L’un comme l’autre n’ont jamais pris l’avion et sont très excités par cette découverte. Il offre ensuite un tour de jet-ski à Christelle. La jeune femme ne le sait pas, mais la température de l’eau avoisine les 6°C, alors qu’ils n’ont pas de combinaison. Malheureusement pour nous - et heureusement pour eux - ils ne tombent pas dans l’eau. Christelle en profite pour s’ouvrir et donner ses impressions au fermier. « J’aime bien ton regard coquin ». Il n’en faut pas plus à Jean-Pierre pour faire son choix. Il lui explique qu’il la préfère largement à Nadèche. On assiste ensuite à un dialogue qui pourrait vite pencher du côté obscur.
Christelle : « J’ai envie de te faire des bisous ».
Jean-Pierre : « Que des bisous ? »
Christelle : « Bah il faut voir comment tu fais les bisous déjà ». (Pas folle la guêpe !)

Il ne perd pas de temps notre Jean-Pierre. Et c’est parti pour le premier moment câlin entre les deux tourtereaux. Ils rentrent, après plus de six heures de ballade chez JP, où les attend Nadèche, qui a passé la journée devant la télé. Et quand, en rentrant, JP lui fait remarquer qu’elle regarde la télévision, elle répond, « oh ça fait 5 minutes ». Le soir venu, Nadèche trouve Jean-Pierre « chelou ». Il faut dire que quand l’agriculteur fait des blagues et tente de détendre l’atmosphère en parlant de sexe, la pauvre ne comprend rien. Le lendemain, l’agriculteur décide de parler avec Nadèche. Il veut en fait lui annoncer que l’aventure s’arrête pour elle. Contente de son parcours, Nadège de regrette rien et souhaite bonne chance aux deux autres pour le futur.

Source Ozap


Hadopi : 69 % des Français prêts à renoncer au piratage ?

Posted on juillet 30th, 2010 in Informatique by obi3fr

Un sondage publié par l’institut IFOP vient confirmer la prudence et l’attentisme des internautes français face à l’action de la Haute Autorité. Dans la mesure où celle-ci se met progressivement en marche, beaucoup adoptent un profil bas : 69 % des internautes français seraient prêts à renoncer au piratage. Mais qu’en sera-t-il dans trois, six ou douze mois ? Et quid des solutions alternatives au peer-to-peer ?

Ce matin, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet confirmait avoir réceptionné les premières saisines. Citée par le Nouvel Observateur, la présidente de la Commission de Protection des Droits (CPD) avait indiqué que ces saisines concernaient des fichiers musicaux.

Dans le même temps, Mireille Imber-Quaretta avait précisé que l’envoi des premiers courriers d’avertissement ne commencerait véritablement qu’en septembre, à une date où l’impact médiatique devrait être à son paroxysme, grâce à la rentrée. Désormais, toute la question est de savoir comment les internautes français vont réagir maintenant que la Haute Autorité est entrée dans une phase plus active.

Selon Mireille Imber-Quaretta, toujours citée par le Nouvel Observateur, toute la stratégie repose sur la « peur du gendarme ». « Dès la première recommandation, le nombre de téléchargements illégaux va diminuer. C’est une loi pédagogique, de sensibilisation qui joue sur la peur du gendarme » a-t-elle expliqué à nos confrères.

Et de citer une étude d’impact réalisée aux États-Unis affirmant qu’au premier avertissement, 80 % des internautes cesseraient de pirater des contenus. Un chiffre qui grimperait à 90 % au deuxième avertissement. « Si l’on considère cela comme une tendance, alors oui je pense que la loi sera véritablement efficace » avait-elle conclu, convaincue de l’efficacité d’ en France.

Pour connaitre l’effet d’Hadopi sur le comportement des internautes, l’institut IFOP a réalisé début juillet un sondage, publié par 20 Minutes, donnant quelques clés de lecture sur les Français face à l’action de la Hadopi. La question, posée à des sondés de plus de quinze ans, est sans équivoque : « dans l’hypothèse où vous auriez l’habitude de télécharger illégalement, risquer la suspension de votre abonnement ou une amende de 1 500 euros vous ferait-il renoncer à cette pratique ?« .

Selon les résultats de l’enquête, 69 % des Français répondent oui. Pas moins de 66 % d’entre eux pensent arrêter de télécharger des contenus protégés par le droit d’auteur dès la réception du premier courrier d’avertissement. En parallèle, 77 % des internautes sont prêts à surveiller l’usage d’Internet des proches au cas où leur propre connexion serait dans la balance.

Mais si l’action de la loi Hadopi est une chose, le développement des offres légales attractives en est une autre. Une offre qui serait à la fois attrayante au niveau du prix (moins de 10 euros par mois) et du choix , avec un catalogue riche et varié. Dans ces conditions, 70 % des sondés estiment que c’est une des pistes les plus crédibles pour lutter contre le illégal.

En revanche, le blocage des sites ne bénéficie pas de la même popularité, si l’on compare cette solution à l’amélioration des offres légales. Néanmoins, 46 % des internautes (une petite moité) soutiennent le blocage des sites illégaux proposant des contenus piratés (musique ou films).

En définitive, toute la question est de savoir comment ces pourcentages évolueront dans le temps, dans trois, six voire douze mois après la mise en marche de la riposte graduée en France. Iront-ils toujours dans le sens de la Haute Autorité, avec un nombre d’internautes rejetant le piratage de plus en plus élevé ? Et surtout, vont-ils tous se diriger naturellement vers les plates-formes légales de téléchargement ?

Ou bien suivront-ils la même direction empruntée par les internautes suédois depuis l’arrivée de la loi IPRED ? Rappelons que depuis l’adoption de cette loi très contestée, des chercheurs ont noté une défiance de plus en plus grande des internautes locaux face aux ayants droit. Une enquête avait même mis en lumière que 70 % des internautes sondés considéraient que le téléchargement illicite ne pouvait être comparé avec le vol d’un bien réel.

En parallèle, le trafic Internet en Suède, après avoir connu une baisse notable suite à l’entrée en vigueur de l’IPRED le 1er avril 2009, avait remonté progressivement tout au long de l’année, au point de dépasser des niveaux enregistrés à la même époque l’année passée.

Mais si la Haute Autorité pourra se satisfaire d’un sondage montrant sa capacité de dissuasion face aux , les ayants droit pourraient rapidement se retrouver avec un autre problème sur les bras : la désertion des réseaux peer-to-peer au profit de solutions plus discrètes et plus directes, comme le téléchargement direct depuis des services d’hébergement.

Un sondage britannique réalisé l’année dernière avait d’ailleurs montré cette tendance. Quatre internautes sur cinq (80 %) seraient prêts à se tourner vers des réseaux sécurisés (VPN – Réseau virtuel privé par exemple) si jamais ils étaient menacés par un système de riposte graduée. Et la loi Hadopi n’aura été qu’un coup d’épée dans l’eau.

Source Numerama


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