Cali contre l’Hadopi …

Posted on avril 2nd, 2009 in Zik by obi3fr

Présent sur le plateau de l’emission de Franz-Olivier Giesbert, FOG, sur France 5 samedi 28 mars, intervient à la suite d’un reportage pro mettant en scène une sélection d’artistes et avancant le chiffre de 10.000 artistes pro .

« il faut quand même faire le ménage chez nous, [...] on ne peut pas traiter de voleur un jeune qui télécharge alors que c’est nous les voleurs [...] les producteurs de disque se font des marges énorme, et ce que nous [les artistes] récoltons est tout de même très minime ».

Source ReadWriteWeb


Comment (encore) télécharger sans risques …

Posted on mars 16th, 2009 in Informatique,Sécurité by obi3fr

MAJ : article du 12 mai 2009 encore plus complet :-)

En juin 2008, j’avais repris un article qui expliquait tranquillement comment télécharger sans risque au moment où notre chère Christine Albanel proposait son projet de loi «Création et Internet» contre le téléchargement … Quelques mois plus tard, en plein débat sur l’ circulent encore des articles comme celui qui suit, extrait du blog de Kysban.

13 solutions de illégal oubliées par l’HADOPI

Préambule : cet article n’a absolument aucune vocation à inciter qui que ce soit au téléchargement illégal.

Son but est simplement de rappeler que :

- Les solutions de téléchargement légal ne sont pas du tout adaptées à la demande en terme de prix, de diversité, de qualité ou de fiabilité (à ce sujet, lire mon article intitulé « État des lieux des offres de téléchargement légal en France« )

- les dirigeants des majors ne font preuve d’aucun réalisme et entretiennent la propagande en s’appuyant sur des thèses fortement discutables

- il existe d’innombrables sites utilisant des protocoles aussi variées que non contrôlables par l’HADOPI (qui se contentera de placer des radars exclusivement sur les plates-formes traditionnelles de )

- la plupart de nos politiques savent à peine se servir d’une souris (Christine Albanel et Frédéric Lefebvre nous le rappellent régulièrement lors de leurs interventions publiques)

- à court terme le téléchargement illégal occasionnel sera sans doute enrayé, tandis que les internautes responsables du téléchargement illégal de masse auront depuis longtemps adopté des solutions plus sécurisées

Je tiens par ailleurs à signaler que ces solutions s’inscrivent toutes dans un cadre juridique parfaitement légal. Mais s’il est autorisé d’y échanger des fichiers libres de droit, il est en revanche évidemment interdit d’y échanger des fichiers protégés par les droits d’auteur.

Ne perdez jamais de vue que le téléchargement illégal est… illégal.

Passées ces précautions d’usage, voici donc les 13 solutions qui rendent le projet de loi Création et Internet (HADOPI) caduque avant même que celui-ci n’ait été voté. Si la plupart de ces solutions sont faciles d’accès (voire même carrément triviales pour certaines), d’autres se révèlent un peu plus complexe à maîtriser, mais en définitive, rien qui ne soit vraiment insurmontable pour qui sait configurer un client P2P.

1. Les échanges physiques : on oublie souvent qu’avant le P2P ou même l’avènement d’Internet (milieu des années 90), on s’échangeait déjà des fichiers, des jeux, des morceaux de : la cassette et la disquette étaient les supports adaptés à ce type d’échange « de la main à la main ». Aujourd’hui, les moyens d’échange physique se sont diversifiés : clé USB, CD ROM, DVD ROM, disque dur, SD Card, Compact Flash… Leur point commun ? Tous ces supports ont vu leur prix s’envoler au profit d’une taxe destinée à renflouer les caisses des « ayant droits ». Vos CD vierges ne vous servent qu’à stocker des photos personnelles ? Les majors n’en ont que faire : aussi, donnez leur raison et amortissez votre investissement en échangeant vos MP3 et autres divX par ce biais.

2. Le streaming : même si les majors veillent au grain, même si Luc Besson et Frédéric Lefebvre stigmatisent le streaming comme étant le mal incarné, Youtube, DailyMotion ou Vimeo regorgent encore d’un large choix de vidéos et de musiques accessibles librement. Quelques outils permettant de télécharger tout ce matériel ont vu le jour : Streamget vous permet de sauvegarder n’importe quelle video issue d’un site de streaming, ClipToMP3 se propose de créer des listes de MP3 téléchargeables à partir de Youtube et Dailymotion, et Clickster propose la même chose à partir de Shoutcast et MySpace.

3. Les FAI fournissant une IP dynamique : tout ordinateur ou réseau relié à Internet possède une adresse IP attribuée par son Fournisseur d’Accès Internet. Aujourd’hui, dans la plupart des cas, cette adresse IP est fixe (notamment chez Free et les opérateurs câblés). Mais certains FAI comme Orange continuent à fournir une adresse IP dynamique, c’est à dire une adresse IP fluctuante. Or le texte du projet de loi Création et Internet est clair sur ce point : il prévoit d’identifier les «  » à partir de leur adresse IP. Si cette dernière change toutes les 24 heures, la collecte se révèle bien plus complexe (et pour d’autres raisons aussi).

4. Les hébergeurs de fichiers (ou « téléchargement direct ») : Rapidshare, MegaUpload, Sendspace, Mediafire… Basés dans le monde entier, ces sites sont pour la plupart capables d’héberger des fichiers de 100 Mo. D’une manipulation on ne peut plus simple, il suffit de trouver un lien correspondant à ce qu’on recherche et de cliquer dessus. S’il s’agit d’un film, une série d’une dizaine de liens devraient suffire. Ces liens échangés sur de nombreux blogs et forums sont facilement trouvables : par exemple, l’occurrence « Megaupload Bienvenue chez les chtis » renvoie à plus de 30000 sites sur Google.

5. Les serveurs d’archive d’entreprise : ce type de serveur existe pratiquement dans n’importe quelle entreprise. Or, s’il est mal sécurisé (comme c’est trop souvent le cas), il peut être détecté par des logiciels conçus pour (des sniffers) et exploités en tant qu’espace de stockage, comme un compte FTP.

6. Les forums d’échange auxquels on accède par cooptation : existant depuis de nombreuses années, ce type de forum fonctionne en vase clos et ne valide l’inscription d’un nouveau membre que s’il n’a été invité par un autre membre. Les échanges peuvent s’effectuer via un serveur privé, le téléchargement direct ou les serveurs d’archive d’entreprise.

7. Le peer-to-peer crypté : en réponse aux différentes lois contre le téléchargement P2P, des réseaux sécurisés ont été créés sur lesquels il est impossible de recueillir les adresses IP des utilisateurs. Comme ces données sont cryptés, il est de toute façon également impossible de savoir à priori le titre et le contenu des fichiers échangés. Ces réseaux dits de « troisième génération » sont donc totalement anonymes et s’appellent par exemple ANts ou MUTE.

8. Les réseaux cryptés : conçus dans le même esprit que les réseaux P2P cryptés, ils se nomment Freenet ou Darknet et ne se contentent plus de faire du P2P, mais proposent du même coup des solutions d’email et web 100% sécurisées. Pour le moment relativement lents, les performances de ce type de réseau devraient littéralement exploser avec le passage de la loi HADOPI.

9. Les newsgroups : moins connus du grand public, les newsgroups sont des forums le plus souvent payants permettant l’échange de fichier à très haute vitesse. Giganews est un des plus connus d’entre eux et propose une formule de téléchargement illimité, crypté et modulable (10 €/mois pour 35 Go de download). Avec ce type de service, ne touche-t-on pas subitement à un point plus problématique de la « piraterie » organisée sur Internet ? En effet, on constate que les internautes seraient prêts à payer un abonnement mensuel pour télécharger à volonté. Pourtant, le principe même d’une « licence globale » est éliminée d’emblée par le lobby français des majors (le point de vue de la Norvège est différent).

10. Les proxys cryptés : un proxy est un serveur qui a pour fonction de relayer des requêtes entre un poste client et un serveur. Certains de ces serveurs sont dits « anonymes » : ils sont capables de transformer votre adresse IP en une adresse anonyme. Ainsi vous disposez d’une connexion sécurisée et cryptée entre votre ordinateur et Internet. Le service suédois Relakks.com est un exemple parfait de ce type de service. Comptez 5 € par mois ou 45 € par an pour en profiter.

11. Les réseaux WIFI publics ou mal sécurisés : il est malheureusement à la portée de tout un chacun de constater le degré de sécurisation d’un réseau WIFI. Votre ordinateur portable et votre téléphone mobile (s’ils ne sont pas trop ancien) sont capables de vous indiquer en quelques secondes si les réseaux sans fil de votre périmètre sont sécurisés ou pas. Installez vous dans un Mac Do et vous pourrez profiter d’un réseau correct, quoique probablement un peu trop lent pour le téléchargement. Et au sujet de votre voisin de pallier ayant innocemment configuré sa box en WEP, je suis sûr que vous aurez la prévenance de lui montrer plutôt comment la configurer en WPA.

12. Le téléchargement sur IRC par XDCC : XDCC désigne un procédé de partage de fichier via un bot IRC. Les fichiers sont généralement volumineux et sont téléchargeables par le biais du protocole DCC. Cette méthode de téléchargement voit sa popularité grandir ces derniers temps, aux dépens notamment des newsgroups : en effet, les serveurs XDCC sont souvent hébergés par des connexions extrêmement rapides, dépassant les 100 Mbits/s.

13. Les Seedboxs : une Seedbox est une sorte de serveur, dédié exclusivement au téléchargement bittorrent et équipé d’une connexion haut débit. Le serveur se charge de récupérer vos fichiers via Bittorent, puis vous pouvez les récupérer en téléchargement direct. Avec un tel serveur, vous n’êtes plus tributaire des contraintes de votre Fournisseur d’Accès Internet et le téléchargement se veut encore plus sécurisé. Le prix de la location d’un tel serveur dépend exclusivement de la capacité de stockage que vous souhaitez : comptez environ 1$ par Go et par mois. Deux services parmi d’autres : wewillhostit.com et seedboxhosting.com.

Source Kysban

Seul petit bémol à cet article assez complet, le point 3 qui concerne les ip dynamiques : les fai sont effectivement obligés de garder trace de l’ip d’un internaute en fonction de la date et l’heure …
Cependant l’adresse ip ne sera probablement pas suffisante pour prouver le téléchargement (à lire sur ce sujet)


HADOPI : Et si tout reposait sur un gros mensonge ?

Posted on mars 11th, 2009 in Informatique by obi3fr

La France championne du monde du piratage, les maisons de disque sont en péril, voilà le genre de refrains que nous assènent la ministre de la culture et les majors du disque pour nous faire avaler des couleuvres. Mais l’UFC Que Choisir dénonce ces affirmations, chiffres à l’appui. Lors de la conférence de presse organisée hier par l’association de consommateurs, relayée par Les Echos, il a été fait état d’une toute autre réalité :

La SACEM
La société des auteurs compositeurs a enregistré en 2007 une année record pour ses revenus, à 759,1 millions. Si il y a effectivement une baisse des ventes des CD, elle est compensée par d’autres revenus comme ceux générés par le spectacle vivant ou les sonorisation publique qui ont progressé de 6,1%. En 2008, la SACEM a par contre enregistré une baisse de ses revenus, mais limitée à 0,4%

Universal Music
Si le chiffre d’affaire du numéro 1 mondial du disque a effectivement baissé de 4,5% en 2008, son résultat opérationnel a, lui, progressé de 9,9% à 686 millions d’euros

Le cinéma
L’année 2008 aura été une année record, tant par le nombre de films produits (196) que par le nombre d’entrées en salle. Selon Médiamétrie, 36 millions de Français se sont ainsi rendus dans les salles de cinéma. Soit la fréquentation la plus importante depuis que cet indicateur a été créé en 1995.

La télévision payante

Elle semble ne pas souffrir non plus du piratage. Canal+ a enregistré l’an dernier une hausse de 2,8% de ses revenus à 3,85 milliards d’euros.

Le piratage en France
L’UFC- Que Choisir dément les propos de Christine Albanel qui prétend que la France serait la championne du monde du piratage. L’association prend l’exemple du plus important site de illégal : The Pirate Bay. Sur la journée de lundi, les français ne représentaient que 4,6% des utilisateurs, très loin de la Chine avec 21,4%, des Etats Unis (11,8%), de l’Espagne (7,772%) ou de l’Angleterre 5,28%)

Certes, les ventes de CD et de DVD ont chuté respectivement de 15% et 7,5%. Mais n’est-ce pas tout simplement dû à l’évolution du monde dans lequel nous vivons ? Les DVD et surtout les CD ne sont-ils tout simplement pas voués à disparaître au profit d’autre modes de consommation ?
Les maison de disque ainsi que le gouvernement ne semblent cependant pas se poser ce type de questions et préfèrent défendre une technologie dépassée, au lieu d’adapter cette industrie au monde actuel. « Nous allons vous faire aimer l’an 2000 » pourraient reprendre en cœur notre chère ministre de la culture et les majors du disque. Oui mais nous sommes en 2009…

Source UniversFreebox


Plus d’un tiers des internautes sont des pirates

Posted on mars 9th, 2009 in Informatique by obi3fr

Selon un sondage réalisé par TNS Sofres/Logica, 37% des internautes français reconnaissent avoir déjà téléchargé illégalement ou utilisé des contenus piratés. Sur ce total, 29% des internautes interrogés admettent avoir déjà téléchargé sur internet de manière illégale des oeuvres culturelles (, films, séries TV, jeux vidéo). Et 8% déclarent ne pas avoir téléchargé eux mêmes mais avoir utilisé des contenus téléchargés illégalement.

Ce sondage est publié à deux jours de l’examen du projet de loi contre le piratage en ligne, visant à dissuader l’internaute de télécharger illégalement des contenus. L’étude a été réalisée les 27 février et 2 mars auprès d’un échantillon national de 1.000 personnes représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas), interrogées en face-à-face. Il ne concerne donc pas les pratiques des adolescents, gros utilisateurs d’internet.

Le sondage montre néanmoins que plus l’adulte est jeune, plus il télécharge illégalement. Alors que dans son ensemble, 20% de la population française âgée de 18 ans et plus déclare avoir déjà téléchargé illégalement, ce pourcentage monte à 40% pour la catégorie des 25 à 34 ans et à 57% pour les 18-24 ans. Si l’on ajoute les Français qui ne téléchargent pas eux-mêmes mais utilisent des contenus piratés, on passe de 26% pour l’ensemble des Français à 54% pour les 25-34 ans et à 64% pour les 18-24 ans. Le illégal touche surtout la musique (18% des Français disent en avoir déjà téléchargé illégalement) et les films (13%). Les séries TV (5%) et les jeux vidéos (4%) sont moins touchés.

Source UniversFreebox

Finalement je trouve pas que ça fasse tant que ça, 37% … qui n’a pas téléchargé un mp3, fait une copie de cd prêté par un copain, regarder un bout de film ou de serie en streaming …  et qui a toutes les licences de ses logiciels (on a tous connu le cd de Office qui circulait de mains en mains) …

A mon avis, on est plus proche du 98% de , ou plus exactement d’internautes ayant un comportement plus ou moins légal …

Et si on reparlait de la licence globale ? et si on repensait aux taxes sur les supports vierges (disque dur, clé usb et cd/dvd) ?

Enfin bon, moi je dis ça, je dis rien :-)


The Pirate Bay rend la riposte graduée dangereuse pour tous !

Posted on octobre 26th, 2008 in Informatique,News by obi3fr

Vous êtes confortablement installé dans votre canapé à regarder le film que vous venez de louer en VOD lorsque le facteur sonne à votre porte. « C’est pour un recommandé ». L’ vous informe que c’est la deuxième fois que votre accès à internet est utilisé pour télécharger illégalement un film sur BitTorrent. La prochaine fois, votre accès à Internet sera coupé. Vous n’avez pourtant rien fait d’illégal. Mais The Pirate Bay a donné par hasard votre adresse IP aux chasseurs de . Bientôt sur vos écrans ?

C’est pour le moment un scénario de pure fiction. Mais ça pourrait ne plus être le cas si contre l’avis du Parlement européen, les sénateurs et les députés français acceptent de voter la riposte graduée que la ministre de la Culture leur présentera à la fin du mois dans son projet de loi Création et Internet.

Le projet de loi prévoit en effet de donner aux ayants droit la possibilité de collecter les adresses IP utilisées sur les réseaux pour partager illégalement des oeuvres protégées. Les ayants droit pourront alors fournir le listing à la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), qui demandera aux fournisseurs d’accès à Internet d’identifier les abonnés dont l’adresse IP figure sur le relevé. L’Hadopi vérifiera alors si l’abonné est en situation de récidive et si oui, préconisera l’envoi d’une lettre d’avertissement en recommandé ou la suspension de l’abonnement à Internet du coupable. Mais encore faut-il que l’abonné soit effectivement coupable.

Comme l’ont démontré des chercheurs américains l’été dernier, il est très facile de truquer un réseau P2P pour fournir aux outils de collecte des adresses IP totalement fictives. En envoyant aux « chasseurs de pirates » l’une des adresses IP du réseau universitaire, ils ont ainsi reçu des plaintes pour un soit-disant effectué par… une imprimante en réseau. Certains des outils utilisés par les sociétés mandatées par les ayants droit pour effectuer les relevés se contentent en effet d’interroger les serveurs (ou trackers) pour obtenir la liste des dernières adresses IP connues d’internautes ayant partagé le fichier piraté. Or ils ne procèdent pas systématiquement aux vérifications en interrogeant une à une chacune des adresses IP pour initier un , et se contentent d’établir le « procès verbal » sur la fois du relevé communiqué par le serveur.

Or pour placer des bâtons dans les roues des chasseurs de pirates et les obliger à initier des téléchargements (ce qui est beaucoup plus lourd et coûteux, et juridiquement complexe), The Pirate Bay a décidé de polluer volontairement ses trackers en insérant au hasard dans ses listings des paquets entiers d’adresses IP prises au hasard, à partir de blocs d’adresses existants. Un abonné qui n’a jamais utilisé BitTorrent de sa vie peut ainsi voir son adresse IP apparaître sur le tracker et être pris dans mailles du filet des chasseurs de pirates sans autre vérification.

Si la riposte graduée était effective, des internautes innocents pourraient ainsi être condamnés sur simple décision administrative basé sur un relevé invérifié. En France, à notre connaissance, la procédure de collecte des adresses IP validée par la CNIL ne prévoit pas qu’un téléchargement soit initié pour vérifier que le suspect partage effectivement l’oeuvre pour laquelle son adresse est prélevée.

Confronté au problème, le ministère de la Culture a eu comme seule réponse, rapidement abandonnée, de proposer aux accusés de fournir à l’Hadopi une preuve de leur bonne foi en produisant leur disque dur vierge de tout fichier contrefait.

C’est notamment en raison de l’extrême fragilité des preuves que Numerama a choisi de s’engager en lançant l’iniative 60 Secondes Contre Hadopi. Les premiers participants ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, en choisissant pour la plupart de mettre l’accent sur la possibilité de pirater l’accès WiFi de son voisin.

Mais c’est aussi et surtout pour cette raison que le Parlement Européen a demandé que toute suspension de l’abonnement à Internet soit précédée d’un contrôle du juge de l’ordre judiciaire, et ne soit pas ordonnée sur simple décision administrative. Le juge judiciaire a en effet l’obligation de procéder à une vérification de la solidité des preuves apportées. Or si le gouvernement s’oppose à l’amendement 138, c’est bien parce qu’il craint que les droits de la défense des internautes puissent être respectés.

Source Numerama


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