Google … les recherches de cette semaine

Posted on février 20th, 2011 in Favoris by obi3fr

Rien ne change … et quand on pense que Facebook n’existait pas ya un an:-)


« Facebook n’existait pas il y a un an » (Valérie Pecresse, Antenne 2)

Posted on janvier 20th, 2011 in Informatique by obi3fr

Valérie Pecresse a brillé sur le plateau de « Face aux Français » hier soir sur Fran…euh Antenne 2. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a eu cette analyse implacable : « L’économie numérique connait des révolutions tous les jours, quand on voit qu’aujourd’hui détrône Google, qui n’existait pas il y a un an ».



Du coup, le cerveau de l’historienne 2.0 est devenu rapidement le terreau à quelques petites phrases sur , armées du hashtags #pecressefact. Une petite sélection toute subjective :

@Aymen_Hannibal « Chéri, c’est où le bouton « rembobiner » sur ton iPod? » #pecressefact @LeGrosGorille: Je souhaite à Lady Diana un mariage long, heureux et prospère. #pecressefact
@duanyer: Le journal TV de JCBouré sur la 5 de ce midi était très bien documenté #pecressefact
@LeGrosGorille: Dans quelques mois nous pourrons naviguer sur , et converser au téléphone. Simultanément. Dans la même maison. #pecressefact
@YnsLdb: Le régime de Ben Ali est très stable #pecressefact
@christophedavy: Le e-commerce a un an. #pecressefact
@daorette: « Apple » ça veut dire pomme est c’est très bon pour la santé #Pecressefact @madeofpixel: Ahah « Et paf le chien ! » j’ai compris, Ééénorme ! #pecressefact
@AdrienDerain: Il y a 3 semaines, Apple sortait son smartphone révolutionnaire #pecressefact @vorpaleks: « Ah ! attendez 5 secondes, mon tatoo vibre » #pecressefact
@20fingerz: « … Et pourquoi pas un Président américain Noir? Ahahahha! » #pecressefact @dascritch: Grace à #Hadopi , le gouvernement a mis fin au scandale du piratage des 33 tours avec les cassettes #pecressefact
@Benoit_Gaillat: le minitel francais a toutes ses chances face à l’internet américain #pecressefact
@thibaudmuller: l’ORTF annonce le lancement prochain de la télévision couleur #pecressefact
@carlosbianca: Un tunnel sous la Manche. N’importe quoi ! #pecressefact

Et yen a encore plein d’autres !

Source PCImpact


Cambriolé à cause de Twitter, Michaël Youn n’est pas une exception

Posted on janvier 5th, 2011 in Sécurité by obi3fr
Michaël Youn a peut-être été cambriolé à cause des nombreux indices qu’il a laissés sur .  Un fait divers qui n’est pas isolé et inquiète d’ailleurs les compagnies d’assurance.

Sur Twitter, Michaël Youn avait posté une photo qui permet d'identifier son adresse

Sur Twitter, Michaël Youn avait posté une photo qui permet d’identifier son adresse.

Si l’affaire s’est finalement bien terminée, Michaël Youn ayant retrouvé son Hummer et ses effets personnels, le cambriolage du comique relance le sujet du déversement volontaire et néanmoins abusif de données personnelles sur le Net. Ce n’est en effet pas nouveau, on a tendance à trop en dire sur soi, particulièrement sur Twitter et sur .

Preuve que le sujet est une préoccupation grandissante, la compagnie d’assurance britannique Legal & General a étudié le sujet en 2009. Conclusion : 38 % des internautes publient des informations sur leurs vacances à venir. « Associé au fait qu’une proportion alarmante d’utilisateurs sont prêts à devenir virtuellement “amis” avec des gens qu’ils ne connaissent pas vraiment, c’est un risque sérieux pour les biens de ces personnes », explique l’assureur.

Google Map, Facebook et Twitter, amis des cambrioleurs

Statuts Facebook, photos personnelles, numéro de téléphone, adresse postale et,  de plus en plus, géolocalisation… Notamment grâce aux sites qui agrègent les informations privées glanées sur la Toile, il est de plus en plus aisé pour les internautes mal intentionnés et un brin habiles du clavier de savoir qui se trouve où et quand. Que l’on soit quidam ou célébrité. Récemment, Paris Hilton, Lindsay Lohan ou Orlando Bloom, trois « twitteurs-maniac », en ont fait l’amère expérience, se faisant cambrioler alors qu’ils avaient annoncé sur le site de micro-blogging être hors de chez eux.

Pour l’heure, difficile de dire si les voleurs de Michaël Youn s’étaient servi des informations que le comique avait distillées sur Twitter. Mais pour rappel, le 25 décembre, il avait, ironie du sort, posté ce message « Avis aux cambrioleurs et à Voici : nous allons sortir vers 21 h 30 ». Quelques semaines plus tôt, il avait posté une photo prise de sa fenêtre, qui avait facilement permis à un internaute d’identifier (et de partager) son adresse précise. Le 31 décembre, sa compagne, Isabelle Funaro, avait posté une photo depuis Megève, où le couple était en vacances…

Autre ironie de l’affaire, c’est sans doute grâce à Twitter que Youn a pu retrouver le véhicule et les objets personnels qui lui avaient été dérobés. Pour le coup, c’est une vraie exception.

Source FranceSoir


Le pape s’inquiète du « sentiment de solitude et de désorientation » causé par le net

Posted on novembre 16th, 2010 in News by obi3fr

Lors d’une conférence sur la culture, le pape a de nouveau manifesté une certaine réserve vis-à-vis de la déferlante technologique, et en particulier . Le souverain pontife estime que le sentiment de solitude et de désorientation est favorisé par l’isolement des individus.

Voilà des propos qui ne vont peut-être pas plaider en la faveur de Benoît XVI. Considéré comme un homme profondément conservateur, l’actuel souverain pontife de l’église catholique romaine a exprimé son inquiétude vis-à-vis du rapport qu’entretiennent les jeunes avec Internet. Selon lui, le net risque d’entraîner un « sentiment de solitude et de désorientation » chez certains utilisateurs.

« Un grand nombre de jeunes [...] établissent des formes de communication qui n’augmentent pas leur humanité mais risquent au contraire d’accroître un sentiment de solitude et de désorientation » a expliqué le pape, lors d’une conférence sur la culture au Saint-Siège. Ce déferlement technologie entraîne un état « d’urgence éducative : un défi auquel nous pouvons et devons répondre en faisant usage d’intelligence créative » a-t-il ajouté.

Intronisé en 2005, Benoît XVI avait déjà mis en garde ses ouailles contre « l’ère technologique ». Lors de son premier message de Noël, le souverain pontife avait appelé les Hommes à un « réveil spirituel », au risque de voir « l’homme de l’ère technologique [...] être victime des succès de son intelligence ». Cette méfiance s’était de nouveau manifestée en octobre dernier.

« Les nouvelles technologies, avec les progrès qu’elles apportent, peuvent rendre interchangeables le vrai et le faux, peuvent amener à confondre le réel et le virtuel » avait-il déclaré lors d’un congrès mondial de la presse catholique. Ces appels à la prudence et à la raison n’empêchent évidemment pas l’église catholique romaine de s’adapter à univers high tech.

Il y a deux ans, lors de la journée mondiale de la jeunesse à Sydney, l’église avait diffusé de nombreux SMS contenant des messages spirituels aux centaines de milliers de jeunes réunis en Australie. L’an dernier, le Saint Siège avait profité de la journée mondiale des communications sociales pour lancer un site web, Pope2You.net.

Disponible en cinq langues, le site permet d’accéder à différentes rubriques. Ainsi, l’internaute peut installer une application sur son profil, accéder à une chaîne de télévision (Pope2You View), s’abonner à une chaîne YouTube et même télécharger une application pour iPhone.

Source Numerama


La vie privée d’un internaute entièrement dévoilée !

Posted on janvier 15th, 2009 in Sécurité by obi3fr

Un internaute de Rennes a eu la mauvaise surprise de voir sa vie privée détaillée dans un portrait publié par un bimestriel, qui s’est appuyé sur les informations personnelles qu’il avait disséminées sur la Toile, sur des sites comme Flickr, , ou Youtube.

Dans un article publié mercredi, le quotidien nantais Presse Océan raconte que l’internaute épinglé n’a « pas dormi les nuits » qui ont suivi la découverte du portrait le concernant, dans le numéro de décembre du bimestriel Le Tigre. « Immédiatement j’ai enlevé toutes les informations me concernant sur  », a-t-il déclaré à Presse Océan.

Le journaliste du Tigre a choisi au hasard un internaute qui avait disséminé beaucoup de photos sur Flickr, le site de partage de photos. En l’espace de deux heures, de site en site, il a retrouvé l’employeur de l’internaute, sa famille, deux ex-petites amies – dont il note les ressemblances physiques -, son numéro de téléphone portable…
Lorsqu’il a pris connaissance de son portrait (seuls les noms propres avaient été anonymisés), l’internaute épinglé a écrit au bimestriel pour protester, notamment pour le risque que représente pour lui l’identification de son employeur, expliquant « Je n’assume pas tout ce que vous avez écrit » dans un courriel publié sur le site du Tigre.
Depuis, le Tigre a modifié le portrait sur son site Internet, pour éviter l’identification de l’internaute, changeant notamment le nom de sa ville de résidence.
Mais Raphael Meltz, fondateur du Tigre et auteur de l’article, ne regrette pas son initiative. « Rendre publique sa vie sur Internet est dangereux, c’est le sens de cet article en général », explique-t-il dans sa réponse en ligne à l’internaute épinglé.

Raphael Meltz annonce que le bimestriel va poursuivre sa série de « portraits anonymes » pêchés sur le Net, en variant sa technique de recherche d’informations.

Source Morandini

Voici l’article en question (trouvé sur Le Tigre) :

Bon annniversaire, Marc. Le 5 décembre 2008, tu fêteras tes vingt-neuf ans. Tu permets qu’on se tutoie, Marc ? Tu ne me connais pas, c’est vrai. Mais moi, je te connais très bien. C’est sur toi qu’est tombée la (mal)chance d’être le premier portrait Google du Tigre. Une rubrique toute simple : on prend un anonyme et on raconte sa vie grâce à toutes les traces qu’il a laissées, volontairement ou non sur Internet. Comment ça, un message se cache derrière l’idée de cette rubrique ? Évidemment : l’idée qu’on ne fait pas vraiment attention aux informations privées disponibles sur Internet, et que, une fois synthétisées, elles prennent soudain un relief inquiétant. Mais sache que j’ai plongé dans ta vie sans arrière-pensée : j’adore rencontrer des inconnus. Je préfère te prévenir : ce sera violemment impudique, à l’opposé de tout ce qu’on défend dans Le Tigre. Mais c’est pour la bonne cause ; et puis, après tout, c’est de ta faute : tu n’avais qu’à faire attention.

J’ai eu un peu peur, au début, d’avoir un problème de source. Pas par manque : par trop-plein. À cause des homonymes : il y a au moins cinq autres Marc L*** sur le site Copains d’avant. Mais tu n’y es pas : ce doit être une affaire de génération, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, les gens s’inscrivaient massivement sur Copains d’avant et renseignait leur parcours scolaire, pour retrouver les copains du CM1. C’était avant Facebook. Ah, Facebook… Mais n’allons pas trop vite. Je t’ai rencontré, cher Marc, sur Flickr, cette immense banque d’images qui permet de partager ses photos avec ses amis (une fonction que Facebook s’est empressé de copier, soit dit en passant). Pour trouver un inconnu dont je ferai le portrait, j’ai tapé « voyage » avec l’idée de tomber directement sur un bon « client » comme disent les journalistes, puisque capable de poster ses photos de voyages. Je t’ai vite trouvé : il faut dire que tu aimes bien Flickr, où tu as posté plus de dix-sept mille photos en moins de deux ans. Forcément, j’avais des chances d’y trouver tes photos.

Alors, Marc. Belle gueule, les cheveux mi-longs, le visage fin et de grands yeux curieux. Je parle de la photo prise au Starbuck’s Café de Montréal, lors de ton voyage au Canada, avec Helena et Jose, le 5 août 2008. La soirée avait l’air sympa, comme d’ailleurs tout le week-end que vous avez passé à Vancouver. J’aime particulièrement cette série, parce que Jose a fait des photos, et ça me permet de te voir plus souvent. Vous avez loué un scooter, vous êtes allés au bord de la mer, mais vous ne vous êtes pas baignés, juste traîné sur la plage. En tout, tu as passé un mois au Canada. Au début tu étais seul, à l’hôtel Central, à Montréal (série de photos « autour de mon hôtel »). Tu étais là-bas pour le travail. Le travail ? Tu es assistant au « service d’architecture intérieur », dans un gros cabinet d’architectes, LBA, depuis septembre dernier (Facebook, rubrique Profil). Le cabinet a des succursales dans plusieurs villes, et a priori tu dois travailler dans la succursale de Pessac, dans la banlieue de Bordeaux. Ça, je l’ai trouvé par déduction, vu que tu traînes souvent à l’Utopia (cinéma et café bordelais) ou à Arcachon. Donc à Montréal, tu étais dans un bureau avec Steven, Philipp, Peter, en train de travailler sur des plans d’architectes, devant deux ordinateurs, un fixe et un portable. En agrandissant la photo, on peut même voir que tu avais un portable Packard-Bell et que tu utilisais des pages de brouillon comme tapis de souris. Je n’ai pas dit que c’était passionnant, j’ai dit qu’on pouvait le voir. Le 21 août, c’est Steven qui t’a accompagné à l’aéroport. Retour en France, où t’attendait un mariage (Juliette et Dominique), puis, la semaine suivante, le baptême de ta nièce, Lola, la petite sœur de Luc (qui fait des têtes rigolotes avec ses grosses lunettes), à Libourne.

Revenons à toi. Tu es célibataire et hétérosexuel (Facebook). Au printemps 2008, tu as eu une histoire avec Claudia R***, qui travaille au Centre culturel franco-autrichien de Bordeaux (je ne l’ai pas retrouvée tout de suite, à cause du caractère ü qu’il faut écrire ue pour Google). En tout cas, je confirme, elle est charmante, petits seins, cheveux courts, jolies jambes. Tu nous donnes l’adresse de ses parents, boulevard V*** à Bordeaux. Vous avez joué aux boules à Arcachon, et il y avait aussi Lukas T***, qui est le collègue de Claudia au Centre Culturel. Fin mai, il n’y a que quatre photos, anodines, de ton passage dans le petit appartement de Claudia (comme si tu voulais nous cacher quelque chose) et une autre, quelques jours plus tard, plus révélatrice, prise par Claudia elle-même, chez elle : on reconnaît son lit, et c’est toi qui es couché dessus. Habillé, tout de même. Sur une autre, tu te brosses les dents. C’est le 31 mai : deux jours plus tôt, vous étiez chez Lukas « pour fêter les sous de la CAF » (une fête assez sage, mais Lukas s’est mis au piano pour chanter des chansons en allemand, tout le monde a bien ri, vidéo sur Flickr). Ce 31 mai, vous avez une façon de vous enlacer qui ne laisse que peu de doutes. Et le 22 juin, cette fois c’est sûr, vous vous tenez par la main lors d’une petite promenade au Cap-Ferret. C’est la dernière fois que j’ai eu des nouvelles de Claudia. Note bien que j’ai son numéro au travail (offre d’emploi pour un poste d’assistant pédagogique au Centre culturel, elle s’occupe du recrutement), je pourrais l’appeler. Mais pour raconter une séparation, même Internet a des limites. Avant Claudia, tu étais avec Jennifer (ça a duré au moins deux ans), qui s’intéressait à l’art contemporain (vous avez visité ensemble Beaubourg puis tu l’as emmenée au concert de Madonna à Bercy). Elle a habité successivement Angers puis Metz, son chat s’appelle Lula, et, physiquement, elle a un peu le même genre que Claudia. À l’été 2006, vous êtes partis dans un camping à Pornic, dans une Golf blanche. La côte Atlantique, puis la Bretagne intérieure. Tu avais les cheveux courts, à l’époque, ça t’allait moins bien.

On n’a pas parlé de musique. À la fin des années 1990, tu as participé au groupe Punk, à l’époque où tu habitais Mérignac (à quelques kilomètres de Bordeaux). Il reste quelques traces de son existence, sur ton Flicker bien sûr mais aussi dans les archives Google de la presse locale. Tu sais quoi ? C’est là que j’ai trouvé ton numéro de portable : 06 83 36 ** **. Je voulais vérifier si tu avais gardé le même numéro depuis 2002. Je t’ai appelé, tu as dit : « Allô ? », j’ai dit : « Marc ? », tu as dit : « C’est qui ? », j’ai raccroché. Voilà : j’ai ton portable. L’article disait : « Pour les Punk, l’année 2001 a été révélatrice. Leader du premier concours rock, ils sont pris en charge par l’association bordelaise Domino, qui propose, pour une formation, un accompagnement de groupes de musiques actuelles. Devant plus de 700 spectateurs, ils se sont produits également à l’Olympia d’Arcachon pour un grand concert. » Mais 2002 semble être la dernière année d’existence du groupe – on imagine comment tout ça s’est fini, tu es parti à Montpellier à l’université (Facebook, rubrique Formation), les autres ont sans doute continué leurs études ici ou là… Mais tu vois, il ne faut jamais désespérer, parce qu’avec Michel M***, le guitariste, vous avez joué à nouveau, le 19 juin 2007 au Café Maritime, à Bordeaux. Il y a une petite vidéo où je t’ai entendu chanter, rien de transcendantal mais enfin c’est honnête. Et puis avec Dom, vous vous êtes remis à jouer ensemble, puisque dans les rues de Nantes, lors de la fête de la musique 2008, vous avez fait un spectacle, spectacle que vous aviez répété la veille chez lui et sa copine, Carine T***. Dom, c’est Dominique F***, il est thésard à Bordeaux III. Beau sujet, « Ni là-bas ni ici », une sociologie de la fin de vie des migrants. Tiens, bizarrement c’est en faisant des recherches sur lui que j’ai découvert que tu avais aussi une page sur YouTube, pour les vidéos. Et que, début 2008, tu étais en Italie (jusqu’au 27 mars, où tu filmes ton retour à Bordeaux dans un marché couvert). J’avoue manquer d’informations sur ce que tu faisais à Rome : sans doute pour du travail, parce qu’on voit que tu es installé avec ton ordinateur dans un appartement (belle vue, au demeurant). Tu as fait la fête avec Philippe S***, et chanté le jour de la Saint-Valentin au Gep Wine bar.

J’ai triché, une fois : pour avoir accès à ton profil Facebook (ce qui m’a bien aidé pour la suite), j’ai créé un faux profil et je t’ai proposé de devenir mon « ami ». Méfiant, tu n’as pas dit « oui », à la différence de Helena C*** dont j’ai pu admirer le « mur », là où tout le monde laisse des petits messages. Mais tu m’as répondu. En anglais, bizarrement : « Hi Who are you ? Regards Marc » Je m’apprêtais à inventer un gros mensonge, comme quoi j’étais fan de Vancouver et que j’avais beaucoup aimé tes photos de là-bas, mais au moment de te répondre, Facebook m’a prévenu : « Si vous envoyez un message à Marc L***, vous lui donnez la permission de voir votre liste d’amis, ainsi que vos informations de base, de travail et d’éducation pour un mois. » Je me suis dit que la réciproque était vraie, et je n’ai donc pas eu besoin de te répondre pour avoir accès aux informations de base. Au passage, j’ai découvert que Facebook propose une solution pour éviter les captcha, les petits textes à taper pour prouver qu’on n’est pas un robot : c’est très simple, il suffit de donner son numéro de portable au site pour qu’il vérifie qu’on existe vraiment. Et voilà : il restait une dernière information que Facebook n’avait pas, dépêchons-nous de la lui donner.

Je pense à l’année 1998, il y a dix ans, quand tout le monde fantasmait déjà sur la puissance d’Internet. Le Marc L*** de l’époque, je n’aurais sans doute rien ou presque rien trouvé sur lui. Là, Marc, j’ai trouvé tout ce que je voulais sur toi. J’imagine ton quotidien, ta vie de jeune salarié futur architecte d’intérieur, ton plaisir encore à faire de la musique avec tes potes à Bordeaux, tes voyages à l’autre bout du monde, ta future petite copine (je parie qu’elle aura les cheveux courts). Mais il me manque une chose : ton adresse. Dans ces temps dématérialisés, où mails et téléphones portables tiennent lieu de domiciliation, ça me pose un petit problème : comment je fais pour t’envoyer Le Tigre ? Je sais que tu es avenue F***, mais il me manque le numéro, et tu n’es pas dans les pages jaunes. Cela dit, je peux m’en passer. Il suffit que je ne te l’envoie pas, ton portrait : après tout, tu la connais déjà, ta vie.

***

À la demande de l’intéressé, ce texte a été entièrement anonymisé et modifié (villes, prénoms, lieux, etc.) à la différence de la version parue dans Le Tigre en papier, dont seuls les noms propres des personnes citées étaient anonymisés. En revanche, ce travail d’adaptation n’enlève en rien le fait que toutes les informations citées sont véridiques et étaient librement accessibles.

Allez faire un petit tour sur Le Tigre, certains articles méritent tout autant d’être connus que celui-ci !


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