L’âge de glace 3

Posted on janvier 18th, 2009 in Cinéma by obi3fr

Il sort en juillet 2009 . On va retrouver et sa nouvelle copine !

Spéciale dédicace à Alex !


Sabine Paturel – Les bêtises

Posted on janvier 18th, 2009 in Zik by obi3fr

Dans la série les tubes des années 80 !


Enigmes du Père Fouras : la totale !

Posted on janvier 18th, 2009 in Blog,N'importe nawak by obi3fr

Un petit rappel de mes articles sur les énigmes du Père (questions ET réponses) :

de 76 énigmes :
- les questions
- les réponses

Quizz de 250 énigmes
- les questions
- les réponses : les 100 premières et la suite et fin des réponses

Sur demande, je peux bien sûr vous envoyer par mail le classeur Excel des 250 énigmes.

Si vous avez d’autres quizzs de ce genre, n »hésitez pas à me l’envoyer obi3fr@nonspamfree.fr (en enlevant le nonspam bien sûr) !


Le Prisonnier est mort

Posted on janvier 16th, 2009 in Séries by obi3fr

prisonnier

Il y a des rôles dont un acteur ne se débarrasse jamais. Des personnages qui lui collent à la peau, au point de lui voler son identité. Il est lui-même, mais il ne s’appartient plus tout à fait, il demeure à jamais celui qu’il a incarné. Peter Falk sera toujours Columbo, Mel Gibson sera toujours Mad Max et Patrick McGoohan sera toujours le Numéro Six, le prisonnier du Village. Il y a 20 ans de cela, après le tournage Des Ailes du Désir de Wim Wenders, Falk avouait dans une interview qu’il regrettait au fond d’avoir accepté le rôle de ce lieutenant de police vêtu d’un imperméable froissé et circulant dans une 403 décapotable et cabossée. Columbo, disait-il, lui avait permis de faire carrière et l’en avait empêché en même temps. Les producteurs d’Hollywood ne proposaient plus à Falk d’autres rôles, tant celui qu’il assumait le définissait entièrement.

“Je serai toujours un numéro”, avouait McGoohan, hésitant entre la joie d’avoir accompli le rêve qu’il nourrissait quand il bossait comme administrateur d’un petit théâtre de Sheffield et la tristesse de savoir qu’il passerait, un jour, à la postérité pour un unique rôle. Il n’y a pas d’ironie à se souvenir que McGoohan fut producteur exécutif et réalisateur de plusieurs épisodes de Columbo, qui lui valurent deux Emmy Awards. Il y a même une sorte de logique. Il apparut également aux côtés de Mel Gibson dans Braveheart en 1995. Il était le roi Edward Longshanks.

Né le 19 mars 1928 dans le quartier du Queens à New York où ses parents, fervents catholiques, avaient émigré avant de revenir en Irlande pour finalement s’installer à Londres, McGoohan est apparu dans une soixantaine de productions télévisées au cours d’une carrière longue d’un demi-siècle. Mais aucune ne lui a jamais offert la même reconnaissance que les 17 épisodes de cette série qui ne dura que le temps d’une saison (octobre 1967  – février 1968), cette série qu’il écrivit, dirigea et produisit pour en faire l’objet d’un culte toujours pratiqué 40 ans plus tard.

On a presque oublié qu’il fut aussi John Drake dans la mondialement célèbre série britannique Danger Man (Destination Danger) de 1960 à 1962, puis de 1964 à 1966. Il y jouait le rôle d’un agent secret plutôt débonnaire travaillant pour une cellule de l’Otan. Son passé et les détails de son existence restaient entourés de mystères.

Avant cela, McGoohan avait refusé d’incarner James Bond et Simon Templar (The Saint), deux rôles qui furent par la suite offerts à Roger Moore. Décision à peine croyable quand on y songe avec le recul, mais pas si étonnante que cela pour un homme libre. Ainsi, il refusa également le rôle de Gandalf dans Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson et celui du Dumbledor dans Harry Potter.

On en vient presque à croire qu’il existait une sorte de prédestination de cet acteur de théâtre pour le rôle de sa vie: The Prisoner. McGoohan y apparaissait comme un dandy à la mèche parfaitement peignée et élégante, au regard noir, méfiant, inquisiteur, un individu à la détermination inflexible et farouche. Il était un agent d’un service britannique non identifié, visiblement contraint à la démission comme cela est raconté dans les images accompagnant le générique d’introduction. Aucune explication supplémentaire n’est fournie, sinon qu’il est retiré du monde des hommes pour être enfermé dans une espèce de paradis totalitaire, Le Village, où il est désigné comme Numéro Six. D’un tempérament insoumis et velléitaire, le Numéro Six conteste immédiatement son internement. Il est alors en butte avec le Numéro Deux. Et le générique continuant de défiler, le dialogue donne ceci:

“Where am I?”
“In the Village.”
“What do you want?”
“Information.”
“Whose side are you on?”
“That would be telling…. We want information. Information! INFORMATION!”
“You won’t get it.”
“By hook or by crook, we will.”
“Who are you?”
“The new Number Two.”
“Who is Number One?”
“You are Number Six.”
“I am not a number — I am a free man !”
La séquence s’achève sur les rires du Numéro Deux.

Si le Village (situé au Pays de Galles) est entouré de multiples mystères, jamais totalement expliqués, le concept du lieu est éminemment clair : en pleine Guerre froide, il est une dénonciation de l’univers soviétique, où tout en apparence est destiné à faire le bonheur des occupants, mais dont il est impossible de s’échapper. Tout y est régi suivant des codes: vestimentaires, mais aussi sociaux, comme la manière de se saluer, geste futile et libre s’il en est. Quand les gens se quittent, ils se disent “Be seing you” et prennent congé en faisant un cercle à l’aide de leur pouce et de leur index et en le posant sur leur oeil. Le “logo” du Village est une sorte de grand bi stylisé, surmonté d’un petit auvent. Le système de surveillance y est particulièrement pregnant, avec notamment une salle de contrôle vidéo, des voitures de patrouille de type Mini Mokes décapotables et surtout une énorme boule blanche et rebondissante, capable de capturer les fuyards.

Toute la question de la série est évidemment de déterminer l’identité du Numéro Un, personnage qui n’apparaît jamais et dont on comprend peu à peu que l’existence n’a pas de réelle importance. Numéro Un est en réalité le concept du totalitarisme tel qu’il peut être détaillé par George Orwell dans 1984. Le Numéro Un n’est au fond que Big Brother.

Malgré sa courte durée de vie, l’influence de The Prisoner sur les télévisées fut immense, bien plus que put l’être, par exemple, The Avengers (Chapeau melon et bottes de cuir). Elle se fait encore sentir aujourd’hui, et l’on ne peut comprendre tout l’intérêt de Lost sans avoir une idée assez précise des us et coutumes du Village. Il y a une filiation parfaitement évidente entre les deux séries.

Les thèmes abordés par The Prisoner sont aussi complexes que nombreux, allant du vol d’identité, au contrôle mental en passant par l’hypnose, l’emploi de drogues hallucinogènes, la manipulation des rêves ou encore l’endoctrinement. Cela en fait une production à part, beaucoup plus difficile à appréhender et à classer que ses contemporaines, et beaucoup plus novatrice également.

Pour ajouter encore au mystère de la série, la manière dont elle fut arrêtée reste sujette à conjectures. Selon Robert Fairclough, auteur de The Prisoner: The Official Companion to the Classic TV Series, elle fut annulée malgré les très bons scores d’audience. McGoohan dut rédiger le dernier épisode en quelques jours. McGoohan affirma, dix ans plus tard, qu’au départ la série ne devait compter que sept épisodes et qu’il avait travaillé avec ses co-scénaristes jusqu’à tirer tout le parti possible de l’histoire en ajoutant dix chapitres supplémentaires. Le dernier épisode “Fall Out” (où tout doit être expliqué) fut l’objet de très nombreuses et très acerbes critiques de la part des fans, particulièrement déçus par la conclusion d’une histoire dont ils attendaient beaucoup plus. Il lui fut notamment reproché de se moquer des spectateurs, de ne pas les avoir pris au sérieux.

Très affecté par ce déchaînement, McGoohan quitta l’Angleterre avec sa femme Joan Drummond et leurs trois filles.

Evidemment, une telle série ne pouvait que provoquer des convoitises et l’une des Arlésiennes des séries TV est le remake qui doit être fait de The Prisoner, projet sans cesse repoussé et qui pourrait pourtant voir le jour si la petite chaîne AMC tient ses promesses. Bien sûr, cela ne sera pas la même chose, bien sûr cela ne sera pas l’original, mais conservons un brin de curiosité.

En 1977, dans une interview, McGoohan déclarait:

“I think progress is the biggest enemy on earth, apart from oneself… I think we’re gonna take good care of this planet shortly… there’s never been a weapon created yet on the face of the Earth that hadn’t been used…

…We’re run by the Pentagon, we’re run by Madison Avenue, we’re run by television, and as long as we accept those things and don’t revolt we’ll have to go along with the stream to the eventual avalanche… As long as we go out and buy stuff, we’re at their mercy. We’re at the mercy of the advertiser and of course there are certain things that we need, but a lot of the stuff that is bought is not needed…

…We all live in a little Village… Your village may be different from other people’s villages but we are all prisoners.”

Patrick McGoohan est mort à Santa Monica. Il allait avoir 81 ans.

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur la série, il y a ce site et ce site.

Source LeMondeDesSéries (excellent sur les séries :-) )


La vie privée d’un internaute entièrement dévoilée !

Posted on janvier 15th, 2009 in Sécurité by obi3fr

Un internaute de Rennes a eu la mauvaise surprise de voir sa vie privée détaillée dans un portrait publié par un bimestriel, qui s’est appuyé sur les informations personnelles qu’il avait disséminées sur la Toile, sur des sites comme Flickr, , ou Youtube.

Dans un article publié mercredi, le quotidien nantais Presse Océan raconte que l’internaute épinglé n’a « pas dormi les nuits » qui ont suivi la découverte du portrait le concernant, dans le numéro de décembre du bimestriel Le Tigre. « Immédiatement j’ai enlevé toutes les informations me concernant sur Internet », a-t-il déclaré à Presse Océan.

Le journaliste du Tigre a choisi au hasard un internaute qui avait disséminé beaucoup de photos sur Flickr, le site de partage de photos. En l’espace de deux heures, de site en site, il a retrouvé l’employeur de l’internaute, sa famille, deux ex-petites amies – dont il note les ressemblances physiques -, son numéro de téléphone portable…
Lorsqu’il a pris connaissance de son portrait (seuls les noms propres avaient été anonymisés), l’internaute épinglé a écrit au bimestriel pour protester, notamment pour le risque que représente pour lui l’identification de son employeur, expliquant « Je n’assume pas tout ce que vous avez écrit » dans un courriel publié sur le site du Tigre.
Depuis, le Tigre a modifié le portrait sur son site Internet, pour éviter l’identification de l’internaute, changeant notamment le nom de sa ville de résidence.
Mais Raphael Meltz, fondateur du Tigre et auteur de l’article, ne regrette pas son initiative. « Rendre publique sa vie sur Internet est dangereux, c’est le sens de cet article en général », explique-t-il dans sa réponse en ligne à l’internaute épinglé.

Raphael Meltz annonce que le bimestriel va poursuivre sa série de « portraits anonymes » pêchés sur le Net, en variant sa technique de recherche d’informations.

Source Morandini

Voici l’article en question (trouvé sur Le Tigre) :

Bon annniversaire, Marc. Le 5 décembre 2008, tu fêteras tes vingt-neuf ans. Tu permets qu’on se tutoie, Marc ? Tu ne me connais pas, c’est vrai. Mais moi, je te connais très bien. C’est sur toi qu’est tombée la (mal)chance d’être le premier portrait Google du Tigre. Une rubrique toute simple : on prend un anonyme et on raconte sa vie grâce à toutes les traces qu’il a laissées, volontairement ou non sur Internet. Comment ça, un message se cache derrière l’idée de cette rubrique ? Évidemment : l’idée qu’on ne fait pas vraiment attention aux informations privées disponibles sur Internet, et que, une fois synthétisées, elles prennent soudain un relief inquiétant. Mais sache que j’ai plongé dans ta vie sans arrière-pensée : j’adore rencontrer des inconnus. Je préfère te prévenir : ce sera violemment impudique, à l’opposé de tout ce qu’on défend dans Le Tigre. Mais c’est pour la bonne cause ; et puis, après tout, c’est de ta faute : tu n’avais qu’à faire attention.

J’ai eu un peu peur, au début, d’avoir un problème de source. Pas par manque : par trop-plein. À cause des homonymes : il y a au moins cinq autres Marc L*** sur le site Copains d’avant. Mais tu n’y es pas : ce doit être une affaire de génération, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, les gens s’inscrivaient massivement sur Copains d’avant et renseignait leur parcours scolaire, pour retrouver les copains du CM1. C’était avant Facebook. Ah, Facebook… Mais n’allons pas trop vite. Je t’ai rencontré, cher Marc, sur Flickr, cette immense banque d’images qui permet de partager ses photos avec ses amis (une fonction que Facebook s’est empressé de copier, soit dit en passant). Pour trouver un inconnu dont je ferai le portrait, j’ai tapé « voyage » avec l’idée de tomber directement sur un bon « client » comme disent les journalistes, puisque capable de poster ses photos de voyages. Je t’ai vite trouvé : il faut dire que tu aimes bien Flickr, où tu as posté plus de dix-sept mille photos en moins de deux ans. Forcément, j’avais des chances d’y trouver tes photos.

Alors, Marc. Belle gueule, les cheveux mi-longs, le visage fin et de grands yeux curieux. Je parle de la photo prise au Starbuck’s Café de Montréal, lors de ton voyage au Canada, avec Helena et Jose, le 5 août 2008. La soirée avait l’air sympa, comme d’ailleurs tout le week-end que vous avez passé à Vancouver. J’aime particulièrement cette série, parce que Jose a fait des photos, et ça me permet de te voir plus souvent. Vous avez loué un scooter, vous êtes allés au bord de la mer, mais vous ne vous êtes pas baignés, juste traîné sur la plage. En tout, tu as passé un mois au Canada. Au début tu étais seul, à l’hôtel Central, à Montréal (série de photos « autour de mon hôtel »). Tu étais là-bas pour le travail. Le travail ? Tu es assistant au « service d’architecture intérieur », dans un gros cabinet d’architectes, LBA, depuis septembre dernier (Facebook, rubrique Profil). Le cabinet a des succursales dans plusieurs villes, et a priori tu dois travailler dans la succursale de Pessac, dans la banlieue de Bordeaux. Ça, je l’ai trouvé par déduction, vu que tu traînes souvent à l’Utopia (cinéma et café bordelais) ou à Arcachon. Donc à Montréal, tu étais dans un bureau avec Steven, Philipp, Peter, en train de travailler sur des plans d’architectes, devant deux ordinateurs, un fixe et un portable. En agrandissant la photo, on peut même voir que tu avais un portable Packard-Bell et que tu utilisais des pages de brouillon comme tapis de souris. Je n’ai pas dit que c’était passionnant, j’ai dit qu’on pouvait le voir. Le 21 août, c’est Steven qui t’a accompagné à l’aéroport. Retour en France, où t’attendait un mariage (Juliette et Dominique), puis, la semaine suivante, le baptême de ta nièce, Lola, la petite sœur de Luc (qui fait des têtes rigolotes avec ses grosses lunettes), à Libourne.

Revenons à toi. Tu es célibataire et hétérosexuel (Facebook). Au printemps 2008, tu as eu une histoire avec Claudia R***, qui travaille au Centre culturel franco-autrichien de Bordeaux (je ne l’ai pas retrouvée tout de suite, à cause du caractère ü qu’il faut écrire ue pour Google). En tout cas, je confirme, elle est charmante, petits seins, cheveux courts, jolies jambes. Tu nous donnes l’adresse de ses parents, boulevard V*** à Bordeaux. Vous avez joué aux boules à Arcachon, et il y avait aussi Lukas T***, qui est le collègue de Claudia au Centre Culturel. Fin mai, il n’y a que quatre photos, anodines, de ton passage dans le petit appartement de Claudia (comme si tu voulais nous cacher quelque chose) et une autre, quelques jours plus tard, plus révélatrice, prise par Claudia elle-même, chez elle : on reconnaît son lit, et c’est toi qui es couché dessus. Habillé, tout de même. Sur une autre, tu te brosses les dents. C’est le 31 mai : deux jours plus tôt, vous étiez chez Lukas « pour fêter les sous de la CAF » (une fête assez sage, mais Lukas s’est mis au piano pour chanter des chansons en allemand, tout le monde a bien ri, vidéo sur Flickr). Ce 31 mai, vous avez une façon de vous enlacer qui ne laisse que peu de doutes. Et le 22 juin, cette fois c’est sûr, vous vous tenez par la main lors d’une petite promenade au Cap-Ferret. C’est la dernière fois que j’ai eu des nouvelles de Claudia. Note bien que j’ai son numéro au travail (offre d’emploi pour un poste d’assistant pédagogique au Centre culturel, elle s’occupe du recrutement), je pourrais l’appeler. Mais pour raconter une séparation, même Internet a des limites. Avant Claudia, tu étais avec Jennifer (ça a duré au moins deux ans), qui s’intéressait à l’art contemporain (vous avez visité ensemble Beaubourg puis tu l’as emmenée au concert de Madonna à Bercy). Elle a habité successivement Angers puis Metz, son chat s’appelle Lula, et, physiquement, elle a un peu le même genre que Claudia. À l’été 2006, vous êtes partis dans un camping à Pornic, dans une Golf blanche. La côte Atlantique, puis la Bretagne intérieure. Tu avais les cheveux courts, à l’époque, ça t’allait moins bien.

On n’a pas parlé de . À la fin des années 1990, tu as participé au groupe Punk, à l’époque où tu habitais Mérignac (à quelques kilomètres de Bordeaux). Il reste quelques traces de son existence, sur ton Flicker bien sûr mais aussi dans les archives Google de la presse locale. Tu sais quoi ? C’est là que j’ai trouvé ton numéro de portable : 06 83 36 ** **. Je voulais vérifier si tu avais gardé le même numéro depuis 2002. Je t’ai appelé, tu as dit : « Allô ? », j’ai dit : « Marc ? », tu as dit : « C’est qui ? », j’ai raccroché. Voilà : j’ai ton portable. L’article disait : « Pour les Punk, l’année 2001 a été révélatrice. Leader du premier concours rock, ils sont pris en charge par l’association bordelaise Domino, qui propose, pour une formation, un accompagnement de groupes de musiques actuelles. Devant plus de 700 spectateurs, ils se sont produits également à l’Olympia d’Arcachon pour un grand concert. » Mais 2002 semble être la dernière année d’existence du groupe – on imagine comment tout ça s’est fini, tu es parti à Montpellier à l’université (Facebook, rubrique Formation), les autres ont sans doute continué leurs études ici ou là… Mais tu vois, il ne faut jamais désespérer, parce qu’avec Michel M***, le guitariste, vous avez joué à nouveau, le 19 juin 2007 au Café Maritime, à Bordeaux. Il y a une petite vidéo où je t’ai entendu chanter, rien de transcendantal mais enfin c’est honnête. Et puis avec Dom, vous vous êtes remis à jouer ensemble, puisque dans les rues de Nantes, lors de la fête de la musique 2008, vous avez fait un spectacle, spectacle que vous aviez répété la veille chez lui et sa copine, Carine T***. Dom, c’est Dominique F***, il est thésard à Bordeaux III. Beau sujet, « Ni là-bas ni ici », une sociologie de la fin de vie des migrants. Tiens, bizarrement c’est en faisant des recherches sur lui que j’ai découvert que tu avais aussi une page sur YouTube, pour les vidéos. Et que, début 2008, tu étais en Italie (jusqu’au 27 mars, où tu filmes ton retour à Bordeaux dans un marché couvert). J’avoue manquer d’informations sur ce que tu faisais à Rome : sans doute pour du travail, parce qu’on voit que tu es installé avec ton ordinateur dans un appartement (belle vue, au demeurant). Tu as fait la fête avec Philippe S***, et chanté le jour de la Saint-Valentin au Gep Wine bar.

J’ai triché, une fois : pour avoir accès à ton profil Facebook (ce qui m’a bien aidé pour la suite), j’ai créé un faux profil et je t’ai proposé de devenir mon « ami ». Méfiant, tu n’as pas dit « oui », à la différence de Helena C*** dont j’ai pu admirer le « mur », là où tout le monde laisse des petits messages. Mais tu m’as répondu. En anglais, bizarrement : « Hi Who are you ? Regards Marc » Je m’apprêtais à inventer un gros mensonge, comme quoi j’étais fan de Vancouver et que j’avais beaucoup aimé tes photos de là-bas, mais au moment de te répondre, Facebook m’a prévenu : « Si vous envoyez un message à Marc L***, vous lui donnez la permission de voir votre liste d’amis, ainsi que vos informations de base, de travail et d’éducation pour un mois. » Je me suis dit que la réciproque était vraie, et je n’ai donc pas eu besoin de te répondre pour avoir accès aux informations de base. Au passage, j’ai découvert que Facebook propose une solution pour éviter les captcha, les petits textes à taper pour prouver qu’on n’est pas un robot : c’est très simple, il suffit de donner son numéro de portable au site pour qu’il vérifie qu’on existe vraiment. Et voilà : il restait une dernière information que Facebook n’avait pas, dépêchons-nous de la lui donner.

Je pense à l’année 1998, il y a dix ans, quand tout le monde fantasmait déjà sur la puissance d’Internet. Le Marc L*** de l’époque, je n’aurais sans doute rien ou presque rien trouvé sur lui. Là, Marc, j’ai trouvé tout ce que je voulais sur toi. J’imagine ton quotidien, ta vie de jeune salarié futur architecte d’intérieur, ton plaisir encore à faire de la musique avec tes potes à Bordeaux, tes voyages à l’autre bout du monde, ta future petite copine (je parie qu’elle aura les cheveux courts). Mais il me manque une chose : ton adresse. Dans ces temps dématérialisés, où mails et téléphones portables tiennent lieu de domiciliation, ça me pose un petit problème : comment je fais pour t’envoyer Le Tigre ? Je sais que tu es avenue F***, mais il me manque le numéro, et tu n’es pas dans les pages jaunes. Cela dit, je peux m’en passer. Il suffit que je ne te l’envoie pas, ton portrait : après tout, tu la connais déjà, ta vie.

***

À la demande de l’intéressé, ce texte a été entièrement anonymisé et modifié (villes, prénoms, lieux, etc.) à la différence de la version parue dans Le Tigre en papier, dont seuls les noms propres des personnes citées étaient anonymisés. En revanche, ce travail d’adaptation n’enlève en rien le fait que toutes les informations citées sont véridiques et étaient librement accessibles.

Allez faire un petit tour sur Le Tigre, certains articles méritent tout autant d’être connus que celui-ci !


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