Comment (encore) télécharger sans risques …

Posted on mars 16th, 2009 in Informatique,Sécurité by obi3fr

MAJ : article du 12 mai 2009 encore plus complet :-)

En juin 2008, j’avais repris un article qui expliquait tranquillement comment télécharger sans risque au moment où notre chère Christine Albanel proposait son projet de loi «Création et Internet» contre le téléchargement … Quelques mois plus tard, en plein débat sur l’ circulent encore des articles comme celui qui suit, extrait du blog de Kysban.

13 solutions de illégal oubliées par l’HADOPI

Préambule : cet article n’a absolument aucune vocation à inciter qui que ce soit au téléchargement illégal.

Son but est simplement de rappeler que :

- Les solutions de téléchargement légal ne sont pas du tout adaptées à la demande en terme de prix, de diversité, de qualité ou de fiabilité (à ce sujet, lire mon article intitulé « État des lieux des offres de téléchargement légal en France« )

- les dirigeants des majors ne font preuve d’aucun réalisme et entretiennent la propagande en s’appuyant sur des thèses fortement discutables

- il existe d’innombrables sites utilisant des protocoles aussi variées que non contrôlables par l’HADOPI (qui se contentera de placer des radars exclusivement sur les plates-formes traditionnelles de )

- la plupart de nos politiques savent à peine se servir d’une souris (Christine Albanel et Frédéric Lefebvre nous le rappellent régulièrement lors de leurs interventions publiques)

- à court terme le téléchargement illégal occasionnel sera sans doute enrayé, tandis que les internautes responsables du téléchargement illégal de masse auront depuis longtemps adopté des solutions plus sécurisées

Je tiens par ailleurs à signaler que ces solutions s’inscrivent toutes dans un cadre juridique parfaitement légal. Mais s’il est autorisé d’y échanger des fichiers libres de droit, il est en revanche évidemment interdit d’y échanger des fichiers protégés par les droits d’auteur.

Ne perdez jamais de vue que le téléchargement illégal est… illégal.

Passées ces précautions d’usage, voici donc les 13 solutions qui rendent le projet de loi Création et Internet (HADOPI) caduque avant même que celui-ci n’ait été voté. Si la plupart de ces solutions sont faciles d’accès (voire même carrément triviales pour certaines), d’autres se révèlent un peu plus complexe à maîtriser, mais en définitive, rien qui ne soit vraiment insurmontable pour qui sait configurer un client P2P.

1. Les échanges physiques : on oublie souvent qu’avant le P2P ou même l’avènement d’Internet (milieu des années 90), on s’échangeait déjà des fichiers, des jeux, des morceaux de musique : la cassette et la disquette étaient les supports adaptés à ce type d’échange « de la main à la main ». Aujourd’hui, les moyens d’échange physique se sont diversifiés : clé USB, CD ROM, DVD ROM, disque dur, SD Card, Compact Flash… Leur point commun ? Tous ces supports ont vu leur prix s’envoler au profit d’une taxe destinée à renflouer les caisses des « ayant droits ». Vos CD vierges ne vous servent qu’à stocker des photos personnelles ? Les majors n’en ont que faire : aussi, donnez leur raison et amortissez votre investissement en échangeant vos MP3 et autres divX par ce biais.

2. Le streaming : même si les majors veillent au grain, même si Luc Besson et Frédéric Lefebvre stigmatisent le streaming comme étant le mal incarné, Youtube, DailyMotion ou Vimeo regorgent encore d’un large choix de vidéos et de musiques accessibles librement. Quelques outils permettant de télécharger tout ce matériel ont vu le jour : Streamget vous permet de sauvegarder n’importe quelle video issue d’un site de streaming, ClipToMP3 se propose de créer des listes de MP3 téléchargeables à partir de Youtube et Dailymotion, et Clickster propose la même chose à partir de Shoutcast et MySpace.

3. Les FAI fournissant une IP dynamique : tout ordinateur ou réseau relié à Internet possède une adresse IP attribuée par son Fournisseur d’Accès Internet. Aujourd’hui, dans la plupart des cas, cette adresse IP est fixe (notamment chez Free et les opérateurs câblés). Mais certains FAI comme Orange continuent à fournir une adresse IP dynamique, c’est à dire une adresse IP fluctuante. Or le texte du projet de loi Création et Internet est clair sur ce point : il prévoit d’identifier les «  » à partir de leur adresse IP. Si cette dernière change toutes les 24 heures, la collecte se révèle bien plus complexe (et pour d’autres raisons aussi).

4. Les hébergeurs de fichiers (ou « téléchargement direct ») : Rapidshare, MegaUpload, Sendspace, Mediafire… Basés dans le monde entier, ces sites sont pour la plupart capables d’héberger des fichiers de 100 Mo. D’une manipulation on ne peut plus simple, il suffit de trouver un lien correspondant à ce qu’on recherche et de cliquer dessus. S’il s’agit d’un film, une série d’une dizaine de liens devraient suffire. Ces liens échangés sur de nombreux blogs et forums sont facilement trouvables : par exemple, l’occurrence « Megaupload Bienvenue chez les chtis » renvoie à plus de 30000 sites sur Google.

5. Les serveurs d’archive d’entreprise : ce type de serveur existe pratiquement dans n’importe quelle entreprise. Or, s’il est mal sécurisé (comme c’est trop souvent le cas), il peut être détecté par des logiciels conçus pour (des sniffers) et exploités en tant qu’espace de stockage, comme un compte FTP.

6. Les forums d’échange auxquels on accède par cooptation : existant depuis de nombreuses années, ce type de forum fonctionne en vase clos et ne valide l’inscription d’un nouveau membre que s’il n’a été invité par un autre membre. Les échanges peuvent s’effectuer via un serveur privé, le téléchargement direct ou les serveurs d’archive d’entreprise.

7. Le peer-to-peer crypté : en réponse aux différentes lois contre le téléchargement P2P, des réseaux sécurisés ont été créés sur lesquels il est impossible de recueillir les adresses IP des utilisateurs. Comme ces données sont cryptés, il est de toute façon également impossible de savoir à priori le titre et le contenu des fichiers échangés. Ces réseaux dits de « troisième génération » sont donc totalement anonymes et s’appellent par exemple ANts ou MUTE.

8. Les réseaux cryptés : conçus dans le même esprit que les réseaux P2P cryptés, ils se nomment Freenet ou Darknet et ne se contentent plus de faire du P2P, mais proposent du même coup des solutions d’email et web 100% sécurisées. Pour le moment relativement lents, les performances de ce type de réseau devraient littéralement exploser avec le passage de la loi HADOPI.

9. Les newsgroups : moins connus du grand public, les newsgroups sont des forums le plus souvent payants permettant l’échange de fichier à très haute vitesse. Giganews est un des plus connus d’entre eux et propose une formule de téléchargement illimité, crypté et modulable (10 €/mois pour 35 Go de download). Avec ce type de service, ne touche-t-on pas subitement à un point plus problématique de la « piraterie » organisée sur Internet ? En effet, on constate que les internautes seraient prêts à payer un abonnement mensuel pour télécharger à volonté. Pourtant, le principe même d’une « licence globale » est éliminée d’emblée par le lobby français des majors (le point de vue de la Norvège est différent).

10. Les proxys cryptés : un proxy est un serveur informatique qui a pour fonction de relayer des requêtes entre un poste client et un serveur. Certains de ces serveurs sont dits « anonymes » : ils sont capables de transformer votre adresse IP en une adresse anonyme. Ainsi vous disposez d’une connexion sécurisée et cryptée entre votre ordinateur et Internet. Le service suédois Relakks.com est un exemple parfait de ce type de service. Comptez 5 € par mois ou 45 € par an pour en profiter.

11. Les réseaux WIFI publics ou mal sécurisés : il est malheureusement à la portée de tout un chacun de constater le degré de sécurisation d’un réseau WIFI. Votre ordinateur portable et votre téléphone mobile (s’ils ne sont pas trop ancien) sont capables de vous indiquer en quelques secondes si les réseaux sans fil de votre périmètre sont sécurisés ou pas. Installez vous dans un Mac Do et vous pourrez profiter d’un réseau correct, quoique probablement un peu trop lent pour le téléchargement. Et au sujet de votre voisin de pallier ayant innocemment configuré sa box en WEP, je suis sûr que vous aurez la prévenance de lui montrer plutôt comment la configurer en WPA.

12. Le téléchargement sur IRC par XDCC : XDCC désigne un procédé de partage de fichier via un bot IRC. Les fichiers sont généralement volumineux et sont téléchargeables par le biais du protocole DCC. Cette méthode de téléchargement voit sa popularité grandir ces derniers temps, aux dépens notamment des newsgroups : en effet, les serveurs XDCC sont souvent hébergés par des connexions extrêmement rapides, dépassant les 100 Mbits/s.

13. Les Seedboxs : une Seedbox est une sorte de serveur, dédié exclusivement au téléchargement bittorrent et équipé d’une connexion haut débit. Le serveur se charge de récupérer vos fichiers via Bittorent, puis vous pouvez les récupérer en téléchargement direct. Avec un tel serveur, vous n’êtes plus tributaire des contraintes de votre Fournisseur d’Accès Internet et le téléchargement se veut encore plus sécurisé. Le prix de la location d’un tel serveur dépend exclusivement de la capacité de stockage que vous souhaitez : comptez environ 1$ par Go et par mois. Deux services parmi d’autres : wewillhostit.com et seedboxhosting.com.

Source Kysban

Seul petit bémol à cet article assez complet, le point 3 qui concerne les ip dynamiques : les fai sont effectivement obligés de garder trace de l’ip d’un internaute en fonction de la date et l’heure …
Cependant l’adresse ip ne sera probablement pas suffisante pour prouver le téléchargement (à lire sur ce sujet)


8 Responses to 'Comment (encore) télécharger sans risques …'

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  1. Homer said,

    on mars 17th, 2009 at 7 h 02 min

    Très bon article.

  2. Kysban said,

    on mars 20th, 2009 at 1 h 18 min

    Je ne comprends pas bien le but de ta démarche…

    Puisque tu mets un lien vers mon article, pourquoi recopies-tu quand même l’intégralité de mon article ? :/

    Pas très fair-play, enfin bon…

  3. admin said,

    on mars 20th, 2009 at 9 h 24 min

    Parce que mon blog est avant tout un blog pour ma famille, mes amis … et si je mets un lien vers ton blog ca cliquera pas beaucoup … ce n’est pas mal intentionné de ma part !
    Enfin si tu veux que je l’enlève, je peux mais je n’avais pas l’intention de te « voler » des visites …

    Puis on peut aussi voir le problème dans l’autre sens : ils peuvent aimer ton article et vont vouloir aller jeter un oeil sur ton blog et y revenir de temps en temps …


  4. on mars 30th, 2009 at 11 h 52 min

    Retrouvez cet article sur Blogasty …

    Vous aimez cet article? Votez pour lui sur Blogasty …

  5. francky said,

    on juin 16th, 2009 at 18 h 17 min

    salut , avant j’etais un acro du telechargement mais depuis
    que jé crée une société jé tout stopé car on ma dit qu’il y avait un gros risque a savoir que mon pc apartient maitenant a mon entreprise et depuis peu jé entendu que l’on pouvait telecharger sans risque grasse a un changement d’adresse IP régulier ,alors si vous pouviez m’orienter sur les astuces sela serai super sympa merci d’avance .

    a bientot

  6. obi3fr said,

    on juin 24th, 2009 at 14 h 51 min

    quelques réponses http://obi3fr.free.fr/blog/index.php/2009/05/12/comment-encore-et-encore-telecharger-sans-risques/
    pour le reste à toi de chercher …

  7. Momo said,

    on juin 19th, 2010 at 12 h 28 min

    Bonjour,

    Personnellement, je pense que la meilleure solution pour télécharger sans être espionné est le VPN:
    - Connexion crypté ultra sécurisée
    - Adresse IP à l’étranger
    - Possibilité d’installation sur iPhone / iPad
    - Facile à installer…
    De plus un VPN donne accès à plein d’autre services « secondaire » comme:
    - Contourner les limites de visionnage sur mégaupload (en changeant d’IP simplement)
    - Accéder à des contenus restreints (Hulu, pandora, vevo…)
    - sécuriser les hotspots wifi…

    Perso j’utilise http://www.vpn-discount.com pour la possibilité d’utiliser 4 serveurs (dont 1 aux US), le téléchargement P2P, la connexion OpenVPN et le prix super bas (4,9 €). Mais d’autres fournisseurs de VPN font très bien l’affaire, comme strong VPN.com …

  8. admin said,

    on juin 20th, 2010 at 12 h 04 min

    à chaque problème sa solution !!!

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